Aria da Corpo
Pourquoi les Variations Goldberg ?
La musique de Bach accompagne depuis toujours le parcours pianistique de Viva Sanchez Reinoso. En juin 2007, elle interprète pour la première fois les Variations Goldberg en public, lors de son récital de diplôme de soliste. Ces variations offrent une unité et une diversité de propos incroyables ; au fur et à mesure qu’elle les découvrait et approfondissait leur langage, Viva a eu envie de les partager avec un chorégraphe afin qu’apparaissent, par le biais d’un support visuel, leur diversité, leur richesse et leur architecture, parfois difficilement perceptible à l’oreille de personnes non aguerries à l’art de la composition musicale.
Avant d’imaginer s’adresser à un auditoire, il y a eu plusieurs étapes dans l’élaboration de ce projet : d’un point de vue musical tout d’abord, puisqu’après s’être approprié le texte, il a fallu se demander comment le mettre en scène et le manifester par des mouvements ne répondant pas aux seuls inspirs d’un chorégraphe mais reflétant également l’inventivité de Bach. En effet, celui-ci est venu susciter en nous des réactions émotives, des sensations nouvelles, nous poussant à vivre, à parcourir d’autres espaces et repenser la notion de temps.
Suite à la rencontre avec le chorégraphe Etienne Frey, les danseuses Lucy Nightingale et Valérie Morand, nous avons entrepris une période de travail en studio puis nous sommes passés à la deuxième phase de cette recherche : en dégager une création pouvant être présentée au public, dépasser le stade de l’expérience et de la recherche personnelle pour aller au-delà de l’analyse et offrir un cheminement original à l’auditeur. Nous avons le désir d’inviter le spectateur à voyager avec son coeur, sa mémoire, sa concentration et traverser une heure – qui pourrait être une vie- en se projetant dans ce cycle de variations, dans cette danse, afin de goûter au temps qui passe et trouver un écho dans sa propre histoire.
Donner à voir et à entendre les Variations Goldberg en réunissant sur scène une pianiste et des danseuses…
Association Amalthea, juillet 2009
Les artistes
Premier prix du Concours de Chorégraphie de Nyon en 1984, Prix du Jury et Prix du Public aux Rencontres de Vaison-la-Romaine en 1986, Médaillé d’or au Concours International de Chorégraphie Serge Lifar 1996, médaillé d’or et Prix de la Ville de La Havane au Concours International Alicia Alonso 1997, Prix Lotus de la Chorégraphie 1998, Prix Nijinski 2001, Etienne Frey a créé entre autre » La Bayadère » pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, » Face to Face » pour le Département FNUAP des Nations Unies à New York » Zorba » au Kongresshaus de Zurich, » Hasta la ternura siempre ! » en 2005 pour le Ballet Teatro del Espacio à Mexico, » Le Songe d’une nuit d’été » en janvier 2006 pour le Ballet de l’Opéra de Bratislava et en 2008, pour Dance Area à Genève, » Le Magicien d’Oz « .
Etienne Frey enseigne à Genève. Entre ses activités régulières et ses engagements de chorégraphe, Etienne Frey travaille pour des organisations humanitaires et des fondations privées afin de porter aux jeunes de régions défavorisées du globe, tous les bénéfices que les différentes techniques de danse permettent d’intégrer, tant sur un plan physique que psychologique, pour développer une meilleure qualité de vie dans la société contemporaine.
Lauréate de plusieurs concours depuis 1996 (dont le Concours d’interprétation de Lausanne, le concours Artobolewskaya, Moscou, et le concours de Rome) elle a également participé à plusieurs Master class avec des personnalités du monde musical, telles que P. Badura-Skoda, C.Hellfer, N. Starkmann et D. Merlet.
Viva se produit régulièrement en public (janvier 2009 : Concerto en sol de Ravel avec l’orchestre de la Haute Ecole de Genève à Neuchâtel) et enseigne le piano en privé depuis quelques années.
Dans le cadre de l’association « Le Passeur Gris », elle participe à l’organisation de concerts de musique contemporaine (créations). Elle est également membre de l’association Amalthea dont le but est de favoriser des événements artistiques pluridisciplinaires.
Boursière de différentes fondations (Fritz Gerber, Irène Dénéréaz, prix d’étude Migros, Bourse De Agostini), Viva se consacre entièrement à l’art du piano et de la musique.
Elle se passionne également pour la littérature et la recherche musicale.
Autres :
Maturité gymnasiale en juin 2004, section biologie-latin-musique.
Parallèlement à la danse, elle a étudié le piano au Conservatoire de Musique de Genève (niveau terminale) et le chant à l’AMR. Elle s’est produite plusieurs années en tant que musicienne de jazz (voix et basse au clavier) en formation duo et trio. Elle a par ailleurs été responsable de la publicité et de la promotion artistique de ses divers groupes musicaux: contrats, rédaction de presse book, etc…
Actuellement, elle enseigne la technique corporelle et la danse à l’Institut Jaques Dalcroze (école de musique et HEM) ainsi qu’à l’Ecole Dance Area à Genève (adultes et enfants).
Participation avec ses classes à diverses manifestations artistiques telles que la fête de la musique et spectacles d’écoles. En mai 2008, interprète le rôle de Miss Gulch et de la sorcière dans « Le Magicien d’Oz » (direction artistique Etienne Frey), spectacle d’école de Dance Area.
Membre de l’association Amalthea dont le but est de favoriser des événements artistiques pluridisciplinaires.
Réalisation d’un livre : « Le Monde d’Elle » (texte et illustrations)
Elle débute sa carrière professionnelle à l’Europa Ballet, dirigé par Jorge Donn et Kevin Haigen, puis rejoint le Béjart Ballet Lausanne. Soliste dans de nombreux ballets du répertoire – elle danse notamment le rôle de Freia dans le « Ring » – Maurice Béjart crée pour elle le rôle du Roi dans « Hamlet » et du comédien dans « Charlie Chaplin ». Après une saison avec la compagnie Linga, elle rejoint François Klaus au Stadttheater de Bern puis au Ballet Art Bern. Elle sera pour lui l’élue dans « Le Sacre du printemps », la mère dans « Peer Gynt » et Lady Capulet dans « Roméo et Juliette ».
En 1997, Lucy rejoint le ballet du Grand Théâtre de Genève où elle interprète les oeuvres de William Forsythe, Ohad Naharin, Twyla Tharp, Lionel Hoche et Amanda Miller. Danseuse indépendante depuis 1999, elle est invitée au Ballet de Brisbane en Australie puis au Festival Feet Speak de Los Angeles. Elle danse à Bergen, Avignon et Prague avec Marc Hwang dans « Madame, Monsieur », un projet conçu par Philippe Olza.
Depuis sa rencontre avec Etienne Frey en 1998 (lors de la création pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève de « Mise en Taire », puis en 1999 de « La Bayadère » où elle interprète le rôle principal de Nikiya), elle participe à tous les projets de la compagnie Sinopia. Toujours avec Sinopia, elle dansera encore dans « Semeurs d’étoiles » spectacle réalisé lors de la création de la Fondation pour l’amour de la danse en 2007, à l’Octogone de Pully.
En 2005, la chorégraphe italienne Carlotta Sagna engage Lucy pour danser « Tourlourou », un solo qu’elle interprète actuellement dans les grandes villes d’Europe. Dès 2007, Lucy travaille également avec la chorégraphe genevoise Laura Tanner : « Errances » puis « 50 minutes avec elles », solo créé spécialement pour elle (2008, Théâtre de Poche à Genève).
Parallèlement, Lucy fait ses premiers pas en tant que chorégraphe (le Troc et La Fête de la Musique en 2008 avec un solo « Visite »). Depuis 2003, elle enseigne la danse (Ecole de danse de Genève, Dance Area, Compagnie Alias, Compagnie Nomades et professeur invité pour le Grand Théâtre de Genève).