Souffles… et des ronds sur l’eau
Le souffle est à la fois la matière première et l’horizon sémantique sur le fond duquel nous construisons notre spectacle. Le souffle est choisi comme dénominateur commun articulant dans ce projet la recherche conjuguée de la musicienne et de la danseuse. Ce choix donne de plus la possibilité d’élargir cette base commune à la voix et dessine une méthodologie dans le processus de création.
Le souffle ou de l’importance de la respiration pour tout artiste de la scène pour pouvoir être au plus juste et partager au mieux avec le spectateur ce qu’il a à lui communiquer, lui donner. Par ailleurs l’appareil respiratoire (et phonatoire), outre le fait qu’il est un centre et relai fondamental de l’énergie (désigné comme chi, ki ou prana dans d’autres cultures) est le siège le lieu de manifestation de nos émotions.
Souffle… pulsation vitale qui anime chacun de nous…
du premier cri de l’être naissant au dernier soubresaut du corps, des sanglots au rire, en passant par toute que la gamme des essoufflements et émotions qui investissent la respiration de l’être vivant.
Le souffle, les souffles seront à la fois un cadre et une nourriture pour donner à voir et entendre, à travers danse et musique, dans l’épure, des états émotionnels qui ponctuent une existence. Cela dans une claire progression de la douleur à l’apaisement, de l’identité déchirée à l’unification de l’être. Du début à la fin du spectacle le personnage aura donc progressé à travers divers états émotionnels et stades vers l’unification mais, parallèlement, une notion non linéaire du temps sera instillée par la structure musicale et sonore introduisant un aspect cyclique.
…un son fondamental, une structure en boucle, le silence comme révélation, l’ombre et la lumière, le ressac de la mer, des mots qui colorent, une partition d’orchestre, un corps qui palpite sous un voile, le rayonnement du soleil, des soubresauts, la Chaconne de Brahms pour la main gauche, battements de coeur, une femme au sol, la vibration du piano, le bruit d’une danse sur fond de silence, le sourire de Mona Lisa, la fragilité d’un chant, une voix qui susurre, le mouvement du corps dont le bruit devient musique, des soupirs, la douleur et l’amour, le vent dans les feuilles, un extrait de pop-rock, le vent sur l’eau, les dernières mesures d’un Stabbat Mater, la boucle, le silence du début vécu maintenant autrement…
Les artistes
Lauréate de plusieurs concours depuis 1996 (dont le Concours d’interprétation de Lausanne, le concours Artobolewskaya, Moscou, et le concours de Rome) elle a également participé à plusieurs Master class avec des personnalités du monde musical, telles que P. Badura-Skoda, C.Hellfer, N. Starkmann et D. Merlet.
Viva se produit régulièrement en public (janvier 2009 : Concerto en sol de Ravel avec l’orchestre de la Haute Ecole de Genève à Neuchâtel) et enseigne le piano en privé depuis quelques années.
Dans le cadre de l’association « Le Passeur Gris », elle participe à l’organisation de concerts de musique contemporaine (créations). Elle est également membre de l’association Amalthea dont le but est de favoriser des événements artistiques pluridisciplinaires.
Boursière de différentes fondations (Fritz Gerber, Irène Dénéréaz, prix d’étude Migros, Bourse De Agostini), Viva se consacre entièrement à l’art du piano et de la musique.
Elle se passionne également pour la littérature et la recherche musicale.
Née à Lausanne, Cecilia Hamel passe son enfance et adolescence entre sa ville natale, Fribourg, Bangkok, Lausanne, et Tananarive où elle passe son baccalauréat philo.-math.-latin. Après une classe d’hypokhâgne au lycée Louis-Le-Grand à Paris, elle étudie les lettres modernes à la Sorbonne et poursuit à Lausanne et Genève avec une licence ès lettres/Master of Arts, un diplôme et un brevet fédéral en communication.
Elle reçoit le 1er prix du Concours de Vernier pour jeunes auteurs et quelques unes de ses nouvelles sont publiées dans les recueils thématiques des Editions Nemo et la revue Profil. En 2004 sa première pièce de théâtre, « Une femme – un banc – un homme », est créée au Théâtre du Grütli à Genève. Quelques uns de ses textes sont mis en voix et en espace (Théâtre Pitoëff, Garden Party de l’université), lus par des comédiens (Expo 02, Théâtre du Passage, Maisons Mainous) ou encore, plus récemment, interprétés en radio-théâtre (Plumes de Noël, 24 décembre 2010, Radio suisse romande). Elle est sélectionnée pour séjourner en Résidences dévolues à l’écriture et aux arts (Maisons Mainou/Fondation A. Tournier pour les arts de la scène en 2002 et 2009 ; Centre d’Ecriture Dramatique de Wallonie et Centro Studi Ligure per le Arti e le Lettere en 2010) et a bénéficié du soutien de la fondation Jan Michalski/Maison de l’écriture.
Parallèlement à son parcours en lettres, elle se forme en jeu théâtral (cours d’art dramatique à l’American Center – selon la méthode de l’Actor’s studio, Cours Florent à Paris), est reçue au Conservatoire de théâtre de Lausanne, joue au sein du théâtre universitaire et avec la troupe De mauvaise foi (Am Stram Gram, Maison de quartier de la Jonction, Université), suit des ateliers de direction d’acteurs à Fonction Cinéma. Elle s’attelle à la mise en espace d’extraits de sa pièce Une femme – un banc – un homme, pour la Garden Party de l’université. Entre 2009 et 2010 elle présente au public son projet de théâtre-danse, Inside Out, à trois reprises et étapes différentes : à Vandoeuvres, en prenant part, aux côtés de la comédienne Kathia Marquis et du danseur-chorégraphe Etienne Frey, à la mise en espace de Philippe Lüscher ; au théâtre le Poche dans une mise en espace de Jef Saint Martin, seule sur scène avec de la voix off et de la danse filmée ; au Centro Studi Ligure per le Arti e le Lettere dans une simple lecture, endossant les trois voix.
Elle renoue, ces dernières années avec les formations en danse classique et moderne reçues dans son enfance, en suivant des classes régulières et des stages intensifs en danse contemporaine, danse classique et danses du Monde, en Suisse et à l’étranger. Elle se forme pour enseigner le Pilates et les danses traditionnelles d’Egypte. Elle est primée dans un concours international au Caire en 2009 en interprétant une chorégraphie contemporaine Fusion arabo-andalouse. Elle se produit sur différentes scènes individuellement (Fête de la Musique à Genève, Onex, Esplanade du Lac à Divonne), dans ses créations (2010, Cité bleue) ou en groupe (Théâtre du Léman, Cité bleue, fête de la musique).
Elle poursuit sa recherche à travers stages et collaborations auprès d’autres artistes. Dans cette ligne, en 2011 elle participe au Théâtre du Grütli à 2 stages donnant lieu à des présentations publiques: un stage pour danseurs, sur le solo et la recherche de la limite, dirigé par le Performer Yann Marussich et un stage sous la houlette du metteur en scène Marc Liebens pour présenter, à dix comédiennes, des textes de Marguerite Duras et Heiner Müller.
En 2012, elle collabore avec la Fondation Conteurs Sans Frontières qui lui demande de mettre en espace un spectacle de contes. Par la même occasion, elle bénéficie d’une formation continue sur l’art de conter. Au cours de la même année, elle suit assidûment des classes de danse, notamment les classes libres de la compagnie Foofwa d’Immobilité ainsi que celles de la compagnie de Noémie Lapsezon durant la création d’Amours Baroques.
Entre l’été et l’automne 2012, elle chorégraphie le solo « Pulsations » sur un extrait musical de cinq minutes du Stabat Mater de Vivaldi. Cette pièce est destinée à s’insérer dans le spectacle « Souffles », performance musique-voix-danse qu’elle prépare avec la musicienne Viva Sanchez Reinoso.